MERCREDI 19 JANVIER – SALLE POLYVALENTE DE LA LIGUE CAUSERIE DE JEAN PAUL DELAHAYE autour de son livre « EXCEPTION CONSOLANTE »

Ce que la pauvreté fait à l’école

Ce que l’école fait de la pauvreté

La rencontre avec Jean-Paul Delahaye sera l’occasion d’entrer dans le quotidien d’une jeunesse dont on parle très peu, d’une jeunesse invisible et pourtant nombreuse : les enfants des pauvres.

Jean-Paul Delahaye est lui-même un enfant de la pauvreté. Il doit aux efforts de sa mère qui a élevé seule ses cinq enfants d’avoir pu effectuer des études. Il a occupé des fonctions importantes au ministère de l’éducation nationale, jusqu’à devenir en 2012 directeur général de l’enseignement scolaire, celui qu’on appelle le numéro 2 auprès du ministre. Il est donc une anomalie, une « exception consolante » comme on nommait sous la Troisième République les boursiers qui parvenaient à réussir dans une école faite pour les enfants de la bourgeoisie.

S’il a donné à son dernier livre le titre Exception consolante, un grain de pauvres dans la machine (Editions de la librairie du labyrinthe), c’est qu’il n’a jamais oublié l’enfant et l’adolescent pauvre qu’il a été dans son village du Ponthieu. Ce passé difficile explique son engagement constant dans la lutte contre les inégalités à l’école.

En prenant appui à la fois sur son expérience personnelle et sur son rapport remis au ministre en 2015 Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous, Jean-Paul Delahaye décrira ce que la pauvreté fait à l’école. Comment entrer sereinement dans les apprentissages quand on est mal logé, mal soigné, mal nourri, mal habillé… ? Ce que l’école fait de la pauvreté peut se mesurer à partir de ce constat malheureusement bien connu : la France est un des pays de l’OCDE dans lequel le poids de l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires.

Mais, parce qu’il n’y a aucune fatalité aux inégalités, Jean-Paul Delahaye montrera comme il est possible de rendre notre école plus juste : par des actions sociales et de santé pour aider tous les élèves à entrer dans les apprentissages et par une autre organisation pédagogique d’une école davantage mobilisée pour la réussite de tous et pas seulement pour le tri et la sélection de quelques-uns.

 Jean-Paul Delahaye